Selon World Nuclear News, la quantité d'électricité produite par l'industrie électronucléaire en 2012 est descendue à 2346 TWh, soit 7% de moins qu'au cours de l'année 2011 (2518 TWh) et 11% de moins que l'année 2010 (2630 TWh) [1] ; la production mondiale d'électricité d'origine nucléaire est ainsi revenue au niveau de l'année 1999 (2372 TWh) du fait de l'arrêt de la quasi-totalité des réacteurs Japonais et des quelques menus problèmes rencontrés en 2012 au niveau de centrales américaines (Fort Calhoun, San Onofre, Cristal River...) et Belges (Doel, Tihange).
(1) La production nucléaire 2012 est retombée au niveau de 1999, selon World Nuclear News
Au niveau mondial, le nucléaire ne représente plus que 10.4% de l'énergie électrique et encore moins en énergie "finale"
La demande mondiale d'électricité n'a que modestement augmenté en 2012 (merci la crise) pour atteindre 22504 TWh ; la part du nucléaire (2346 TWh) dans la production d'électricité peut donc être estimée à un peu plus de 10%. Pour être tout à fait honnête dans ce rapport, nous devons - comme le signale fort adroitement S. Lhomme et d'autres observateurs attentifs - modérer ce chiffre d'énergie dite "primaire" selon des critères d'efficacité énergétique [2] : le nucléaire représentant la forme de production d'électricité la moins efficace [3], la part de l'électronucléaire dégringole ainsi en-dessous de la barre des 10% en énergie finale, c'est à dire l'énergie utile et non théorique, celle qui fait s'éclairer votre ampoule pour le meilleur, ou s'illuminer votre télécran - pour le pire.
(2) La production d'électricité mondiale de 2001 à 2012 (Peakfish)
Sources : Nuclear power down in 2012 (World Nuclear News, 20613) - La production mondiale d'électricité d'origine nucléaire en déclin (enerzine, 10712) - La consommation mondiale d'énergie en 7 chiffres clés (Le Figaro, 29513) - Global Electricity Generation in TWh 2001-2012 (Peakfish, 16613) - Quelle est la différence entre l’énergie primaire et l’énergie finale ? (Ecocopro, 16410) -
Notes :
[1] Tableau et graphique fournis par le système PRIS de l'AIEA, 22613
[2] La palme de l'efficacité / rendement revenant aux énergies renouvelables qui affichent certes des pertes de production / conversion qui sont toutefois largement compensées par leur aspect inépuisable
[3] Le rendement d'une centrale électronucléaire étant d'environ 33% (soit 66% de pertes de production) à laquelle s'ajoutent les pertes en ligne (transport), inhérentes à l'énergie électrique ; ainsi pour allumer une simple ampoule de 100 w (électriques, une source qui ne diffusera d'ailleurs que 5% de l'énergie dissipée sous forme de lumière mais nous sortons du topic) dans votre salon, la centrale nucléaire devra bien produire le supplément perdu en "primaire / thermique", c'est à dire plus de 186 W, là où la centrale "flamme"évoluée ne devra produire "que" 181 W et la centrale renouvelable environ 120 W (les seules pertes étant celles dues au "transport", estimées par EDF/RTE à environ 3%, ce qui me semble très peu... j'utilise une valeur de 20% qui me semble bien plus réaliste) ; nous en reparlerons...